Dans votre domicile, l’énergie est tellement facile d’accès que vous pourriez avoir l’impression qu’elle est inépuisable. Évidemment, ce n’est pas le cas.
Certes, la performance énergétique des équipements électroménagers s’améliore constamment.
Néanmoins, cela ne suffit pas à réduire votre consommation d’énergie et le montant de votre facture d’électricité de façon conséquente. Alors, si vous voulez vraiment limiter vos dépenses énergétiques, vous devrez connaître l’état des performances énergétiques de votre maison. Avec un objectif : définir les travaux de rénovation prioritaires pour réduire ses dépenses d’énergie.
L’intérêt d’une étude thermique de son logement
La meilleure façon d’identifier et quantifier les différents postes de consommation énergétique est de réaliser une étude thermique de votre maison.
Elle permettra d’identifier précisément les travaux d’amélioration de performance énergétique nécessaires.
De manière concrète, ce diagnostic énergétique se base sur une modélisation de l’édifice ou sur les plans du logement. Il analyse les interactions qui existent entre le logement et le milieu extérieur.
Ainsi, l’étude thermique permet de visualiser les apports et les pertes de chaleur, telles que les ponts thermiques par exemple. Pour réaliser cette évaluation, les habitudes de vie et l’usage réel du logement sont aussi considérés en vue de faire des simulations réalistes.
Ses avantages
Une telle étude est effectuée par des professionnels travaillant dans un bureau d’études thermiques.
L’expertise de ce type de bureau d’études est un précieux atout lors de la construction d’un logement ou de sa rénovation.
Grâce à l’intervention de ces professionnels, vous bénéficierez des avantages suivants :
- une isolation thermique performante et plus adaptée aux besoins de votre ménage ;
- un accès plus facile à certaines aides financières telles que l’aide unique MaPrimeRénov‘ ou le prêt à taux zéro ;
- une meilleure connaissance des travaux à réaliser en priorité pour bénéficier de meilleures performances et d’un meilleur confort dans la maison ;
- une simplification des matériaux et des équipements pour l’isolation du logement.
L’intervention d’un bureau d’études
De fait, si vous voulez rénover votre logement afin d’améliorer sa performance énergétique, faites appel à un bureau d’études thermiques pour une évaluation optimale de vos besoins.
Dans ce type d’entreprises, de nombreux métiers nécessaires à la réalisation d’un bon diagnostic se côtoient.
Un bureau d’études thermique peut-être composé par exemple d’un projecteur en bâtiment, d’un dessinateur en travaux publics, d’un calculateur projecteur, etc.
Tous ces spécialistes travaillent en parfaite symbiose avec l’architecte ou le maître d’ouvrage.
Ainsi ils s’assureront qu’il exécute le plus fidèlement possible toutes les recommandations qui lui ont été transmises.
Ce sont eux également qui sont à même de réaliser un audit énergétique de votre logement.
Cette prestation permet d’identifier les performances des appareils de chauffage et les sources de déperdition de chaleur.
En outre, sachez que le bureau d’études thermique est soumis à une obligation de fiabilité des options proposées.
À défaut, un contrat d’assurance garantit le remboursement de tous les frais engagés pour pallier un défaut de performance thermique dans la maison.
Quel est l’impact du chauffage et de l’isolation sur les dépenses énergétiques de votre maison ?
La part des chauffe-eau et des chaudières
Selon une étude réalisée pour identifier les postes qui consomment le plus d’énergie dans le logement, le chauffage apparaît en tête de liste.
Les appareils tels que les chauffe-eau et les chaudières représentent la plus grosse source de consommation énergétique des ménages. Optimiser ses postes de consommation permettra immanquablement de faire de belles économies d’électricité, et plus généralement d’énergies.
Toutefois, il convient de noter que le niveau de consommation de ce poste dépend étroitement de l’état du logement et de la qualité de son isolation.
Quand on tient compte de ce point, on constate des écarts très importants.
Ainsi, dans une maison bâtie avant 1975, le chauffage en hiver et l’eau chaude peuvent facilement engloutir 90% des dépenses énergétiques du foyer.
Par contre, ce taux tombe immédiatement 60% lorsqu’il s’agit d’un logement récent BBC (basse consommation), en particulier s’il respecte les normes de la RE 2020 (réglementation thermique).
Par ailleurs, il descend encore plus si les habitants de la maison utilisent des panneaux solaires.
L’installation d’une chaudière à condensation ou une pompe à chaleur, en remplacement d’une chaudière au fioul par exemple, peut s’avérer être un bon choix.
Cette solution permet de réduire les besoins en énergie du domicile tout en profitant d’un confort identique.
Les autres postes de dépenses en énergie
Le reste des consommations résidentielles est essentiellement assuré par l’électricité et représente en moyenne 4 590 kWh/an par foyer. (Source : Selectra)
Ces dépenses se répartissent entre la cuisson, l’éclairage et l’usage des différents appareils électriques au quotidien.
Pour finir, il est utile de rappeler que la consommation d’énergie d’une habitation varie d’un foyer à l’autre selon les modes de chauffage, d’eau chaude et de cuisson. On rappela d’ailleurs que, pour le chauffage, la simple baisse de la température d’un degré permet de réduire sa consommation d’électricité de 7% (selon l’ADEME).
De même le niveau d’isolation et des facteurs propres à chaque ménage influent la consommation d’électricité.
Il s’agit notamment du nombre d’habitants, du niveau d’équipement en appareils électroménagers et électriques.
La durée quotidienne d’usage, la localisation géographique, la puissance des appareils sont également des facteurs déterminants.
Une très bonne solution : l’isolation
Dans la priorisation des travaux de rénovation énergétique, l’isolation thermique occupe souvent une place de choix.
En effet, à quoi bon s’équiper en appareil de chauffage plus performant si le logement est une passoire thermique.
Pour mémoire, la toiture est à l’origine de 25 à 30% des pertes de chaleur.
Les systèmes de renouvellement d’air et les fuites sont responsables de plus ou moins 20% des déperditions thermiques.
Enfin les murs représentent entre 20 et 25% de pertes de chaleur, et les fenêtres entre 10 et 15%.
Il y a donc tout intérêt à supprimer toute source de déperdition avant de modifier ses équipements de chauffage. D’autant plus que nombre de travaux d’isolation sont éligibles à l’aide gouvernementale MaprimeRenov.
Les gestes simples pour faire des économies d’énergie
Les opérations d’amélioration de performance énergétique citées précédemment sont importantes.
Mais ne négligez pas non plus les gestes éco-responsables qui vous feront bénéficier d’économies d’électricité substantielles. Elles sont d’ailleurs souvent faciles à mettre en œuvre.
On citera à titre d’exemple :
- le choix d’ampoule LED en remplacement de toutes les ampoules incandescentes ou halogènes dans toutes les pièces de la maison.
- l’utilisation de multiprises électriques avec interrupteur, pour limiter le nombre d’appareils en veille.
- L’usage du programme ECO 40-60 des lave-linge de dernière génération.
- Ou encore l’emploi d’appareils électro-ménagers dont les étiquettes Énergie affichent une classe A+, A++ ou A+++…
Choisir un mode de chauffage adapté
Dans le contexte de crise énergétique, il est primordial de chauffer mieux tout en consommant moins. Toutefois, il n’est pas toujours aisé de sélectionner l’énergie la plus économique et la mieux adaptée aux besoins.
Pour chauffer votre maison, vous avez les options suivantes :
- L’électricité :
Il s’agit de l’énergie la plus simple et la plus pratique dans la vie quotidienne.
Il vous sera donc plus facile d’allumer un radiateur, de le programmer et de l’éteindre. Cependant elle demeure chère au KwH.
Néanmoins elle constitue un bon choix pour une petite surface parfaitement isolée avec des appareils de type radiateur à inertie.
NB : il n’est actuellement pas conseillé d’opter pour un fournisseur d’électricité alternatif en raison de la grande volatilité des prix de marché. En revanche, hors contexte de crise de l’énergie, les offres de prix variable de ses fournisseurs pourraient bien être à nouveau intéressantes pour réaliser des économies d’électricité. - Le gaz naturel :
Avec un prix au KwH plus faible que l’électricité, il peut être plus économique que l’énergie électrique.
Le gaz naturel offre une chaleur homogène et confortable à votre maison.
Mais opter pour ce mode de chauffage exige que l’habitat soit près du réseau gaz de ville. - Les pompes à chaleur :
Fonctionnant grâce à l’énergie produite par la nature, la pompe à chaleur est idéale pour chauffer le plancher ou l’eau qui circule dans les tuyaux des radiateurs.
Si vous recherchez une alternative économique et respectueuse de l’environnement, ce peut être un bon choix. - Le poêle à bois :
Très apprécié du public, le poêle à bois est également une bonne option pour chauffer la maison.
Effectivement, le bois est une énergie économique, renouvelable et écologique. De plus, il est doté d’un pouvoir calorifique important.
Malgré une hausse de prix importante en 2022, il conserve un prix au Kwh bien plus faible que l’électricité. - Le fioul ou le propane :
Lorsqu’il est impossible de se connecter au gaz de ville, ces énergies pourraient paraître une bonne alternative.
Cependant, elles sont soumises aux fluctuations des prix sur le marché. En plus de ne pas être écologiques, leurs prix deviennent de plus en plus élevés.
L’état incite d’ailleurs les propriétaires de chaudières au fioul à en changer avec une aide MaPrimeRénov de 900 à 5000 euros selon les catégories de ménages.
[Article rédigé en collaboration avec ThermiConseil]